
Travailler, c’est gagner en autonomie
Étudier au Québec est bien plus qu’un simple parcours académique : c’est une aventure de vie qui permet de grandir, de découvrir une nouvelle culture et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Pour de nombreux étudiants internationaux, cette expérience unique peut représenter un défi financier, mais elle offre aussi une formidable occasion d’apprendre à concilier indépendance et responsabilité. Travailler en parallèle de ses études ne se résume pas seulement à gagner un revenu complémentaire, c’est aussi l’opportunité de bâtir un réseau, de s’intégrer davantage dans la société québécoise et de valoriser son avenir professionnel. Chaque heure passée en emploi peut devenir une source d’apprentissage concret, un pas de plus vers l’autonomie et la réussite. C’est une chance d’évoluer, de repousser ses limites et de transformer les difficultés en véritables leviers de développement personnel. Ainsi, conjuguer études et travail n’est pas une contrainte, mais une richesse qui permet de façonner son propre chemin vers le succès au Québec.
✅ 1. Ai-je le droit de travailler pendant mes études ?
Oui, il est tout à fait possible pour un étudiant international de travailler pendant ses études au Québec, mais cela doit se faire dans le respect de certaines conditions. Pour être admissible, tu dois d’abord être inscrit à temps plein dans un programme reconnu, au sein d’un établissement d’enseignement désigné (EED), et détenir un permis d’études valide. Ces critères sont essentiels pour que tu puisses bénéficier légalement de cette opportunité. En règle générale, tu es autorisé à travailler jusqu’à 20 heures par semaine hors campus durant les sessions d’études, ce qui te permet de gagner un revenu tout en gardant l’équilibre avec tes cours.
Depuis novembre 2022, une mesure temporaire du gouvernement canadien est venue assouplir ces règles : elle permet aux étudiants internationaux admissibles de travailler jusqu’à 40 heures par semaine hors campus pendant leurs études. Cette politique exceptionnelle, mise en place pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre au Canada, est prolongée jusqu’en avril 2026 – il reste donc crucial de vérifier la date de ton arrivée et les conditions précises applicables à ton dossier.
En plus de cela, tu as la possibilité de travailler directement sur le campus, et là, bonne nouvelle : il n’y a aucune limite d’heures si ton emploi est offert par ton université ou ton cégep. Ce type d’expérience professionnelle est souvent plus flexible et mieux adapté au rythme étudiant, tout en te permettant de rester dans un environnement académique motivant.
💼 2. Où chercher un emploi étudiant ?

Pour maximiser tes chances de trouver un emploi étudiant au Québec, plusieurs canaux efficaces s’offrent à toi. D’abord, les sites spécialisés comme Indeed.ca, Jobboom, Jobillico ou encore le Guichet-Emplois du gouvernement canadien sont incontournables. Ils permettent de filtrer les offres par ville, domaine d’activité ou type d’emploi, et de postuler rapidement en ligne.
En parallèle, les groupes Facebook d’étudiants ou d’immigrants au Québec constituent une ressource précieuse. On y trouve régulièrement des annonces publiées par des employeurs, mais aussi des conseils, des retours d’expérience et parfois même des contacts directs pour décrocher plus vite une opportunité.
Il ne faut pas non plus négliger les annonces affichées dans les établissements. De nombreuses universités et cégeps disposent de panneaux d’affichage dans leurs halls ou proposent une section dédiée aux offres d’emploi sur leurs sites web. Ces postes sont souvent pensés pour s’adapter au rythme des étudiants et peuvent représenter une belle porte d’entrée vers le marché du travail.
Enfin, la plupart des établissements d’enseignement supérieur mettent à disposition des centres de placement étudiants. Ces services accompagnent les étudiants dans la rédaction de leur CV, la préparation aux entrevues et les aident à cibler les employeurs qui recrutent dans leur domaine. En plus de proposer des offres concrètes, ils offrent un encadrement personnalisé qui peut faire toute la différence.
En combinant ces différentes stratégies, tu augmentes considérablement tes chances de décrocher un emploi rapidement et d’acquérir une expérience enrichissante au Québec.
💡 3. Types d’emplois populaires pour étudiants

De nombreux secteurs au Québec embauchent régulièrement des étudiants, car ces emplois offrent souvent de la flexibilité et ne nécessitent pas toujours une grande expérience préalable. Parmi les postes les plus fréquents, on retrouve :
👉 Caissier ou employé dans les commerces : que ce soit dans une épicerie, une pharmacie ou un magasin de vêtements, ces postes sont très accessibles et permettent de développer des compétences en service à la clientèle et en gestion de caisse.
👉 Livreur, notamment pour des plateformes comme Uber Eats ou DoorDash. Ces emplois séduisent les étudiants grâce à leur grande flexibilité : tu choisis tes plages horaires et tu peux travailler davantage pendant les congés ou les fins de semaine.
👉 Préposé au service dans les cafés, restaurants ou hôtels : ces secteurs recrutent énormément d’étudiants, surtout à Montréal, Québec ou dans les zones touristiques. Ces expériences sont idéales pour améliorer ses compétences en communication et parfois même obtenir de généreux pourboires.
👉 Tuteur scolaire ou assistant de recherche à l’université : si tu excelles dans une matière ou que tu souhaites approfondir ton domaine, ces postes offrent non seulement une rémunération intéressante, mais aussi une expérience valorisante pour ton futur parcours académique et professionnel.
👉 Aide à la bibliothèque, réceptionniste ou surveillant de salle d’étude : ce type de travail, généralement offert directement par les cégeps ou universités, est apprécié pour son environnement calme et son adaptation parfaite au rythme étudiant.
La majorité de ces emplois sont pensés pour être compatibles avec ton horaire de cours. Ils ne représentent donc pas seulement une source de revenus, mais aussi une occasion d’acquérir des compétences transférables, de bâtir un réseau et de mieux t’intégrer dans la société québécoise.
💰 4. Ce qu’il faut savoir sur le salaire et les conditions
Au Québec, le salaire minimum est actuellement d’environ 15,75 $/heure, mais il peut varier selon la date et les ajustements législatifs. Certains emplois, surtout ceux qui demandent plus de responsabilités ou d’expérience, peuvent offrir un salaire supérieur, ce qui représente une belle opportunité pour augmenter tes revenus tout en étudiant.
Avant de commencer à travailler, il est obligatoire d’obtenir un numéro d’assurance sociale (NAS). Ce numéro est indispensable pour percevoir un salaire légalement et pour déclarer tes revenus auprès des autorités fiscales. L’obtention du NAS est gratuite et se fait auprès de Service Canada, sur présentation de ton passeport et de ton permis d’études.
Il est également important de signer un contrat de travail clair avec ton employeur. Le contrat doit préciser tes horaires, ton salaire, la durée du travail et les conditions spécifiques liées à ton poste. De plus, tu dois recevoir une fiche de paie chaque semaine ou chaque mois, selon la fréquence de paiement convenue.
Enfin, même si tu es étudiant, tu restes responsable de déclarer tes revenus pour les impôts au Canada. Respecter ces obligations te permet de travailler légalement et de bénéficier pleinement de tes droits en tant qu’employé. Travailler au Québec n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent : c’est aussi une expérience enrichissante qui t’initie à la vie professionnelle canadienne et te prépare pour l’avenir.
⚠️ 5. Les erreurs à éviter
Pour éviter les ennuis administratifs ou personnels, voici quelques pièges à éviter :
- Travailler au noir : c’est illégal et très risqué.
- Dépasser les heures autorisées si la dérogation temporaire ne s’applique pas à ton cas.
- Négliger ses études : le travail est secondaire, ton statut d’étudiant en dépend.
- Ne pas faire attention à ses droits en tant que travailleur : renseigne-toi sur les normes du travail au Québec.
🧩 Conclusion
Travailler pendant ses études au Québec représente bien plus qu’un simple moyen de subvenir à ses besoins financiers : c’est une véritable opportunité de croissance personnelle et professionnelle. En choisissant un emploi adapté à ton rythme de cours et en respectant les règles établies par le gouvernement, tu peux non seulement gagner en autonomie, mais aussi développer des compétences précieuses qui te serviront tout au long de ta carrière. Cette expérience te permet de tisser des liens avec la communauté locale, de mieux comprendre le marché du travail québécois et d’améliorer ton français ou ton anglais dans un contexte concret. Au-delà de l’aspect financier, chaque heure de travail devient un pas vers ton épanouissement et ta réussite future, tout en enrichissant ton parcours académique. En fin de compte, savoir conjuguer études et emploi au Québec est une manière intelligente de transformer les défis en opportunités et de tirer le meilleur parti de cette expérience unique à l’international.